Une onde de violence et de panique s’est répandue à Liban. En effet, deux séries d’explosions de talkies-walkies qui visent les adhérents du Hezbollah ont atteint le pays mardi 17 et mercredi 18 et ont fait plusieurs milliers de blessées et des dizaines de morts.
Réussite tactique pour les Israéliens
Dans la périphérie sud de Beyrouth, l’agitation est soudainement montée quand des explosions ont éclaté dans la propriété du Hezbollah. Suite à la série d’explosions de bipeurs ayant causé la mort 12 personnes et près de 3000 blessés dont la plupart sont des combattants de l’organisation chiite, une explosion de talkies-walkies ont cette fois touché le pays, causant 20 morts et 450 blessés, dont certains sont des hommes du Hezbollah. La terreur s’est emparée de la ville. Des combattants du Hezbollah n’ont pas hésité à jeter leurs téléphones, par peur que tous les dispositifs de communication de l’organisation chiite soient exposés. Les habitants ont scruté avec peur le ciel et ont repéré des drones de surveillance appartenant à l’Israël. La vague d’explosions imputées à ce dernier et dénoncées comme illégale à l’égard du droit international a instillé la panique et l’affolement parmi les habitants. Pour plus d’actualités internationales, visitez ce blog qui résume les actualités mondiales.
Crises d’angoisse et stress incessant pour la population libanaise
Un blessé allongé en pleine rue, une explosion effrayante dans un supermarché, des victimes qui gisent dans la cour d’un établissement hospitalier…ces images tournent en boucle sur les télévisions et dans les réseaux sociaux. Le danger ayant frappé très près, la population libanaise est en panique. La série d’explosions représente un autre traumatisme pour les habitants qui sont déjà psychologiquement épuisés et brisés dans une situation de tensions accrues entraînées par les tirs incessants entre Israël et Hezbollah et le conflit à Gaza. La moindre agitation peut semer la peur, qu’il s’agisse d’une simple explosion de pneu ou d’une déflagration provoquée par les véhicules israéliens. La population vit dans l’angoisse permanente. Sur internet, les internautes diffusent et partagent des directives qui encouragent à enlever les batteries des appareils de communication, bien que pour certains experts, les équipements concernés ont été piratés préalablement. De son côté, l’aviation civile du Liban a interdit le transport de talkies-walkies et de bipeurs dans les avions. Jeudi, le calme était de retour à Beyrouth et ses alentours. Toutefois, beaucoup de personnes disaient encore éviter les zones réputées pro-Hezbollah et les endroits très fréquentés.
Les éventuelles théories
De nombreuses théories circulent sur le moment privilégié pour ces attaques contre les hommes du Hezbollah. La première est que les Israéliens ont choisi cette date pour faire parvenir un message destructeur à l’armée libanaise épaulée par l’Iran après une escalade évolutive d’agression le long de la limite territoriale nord d’Israël. D’un autre côté, les Israéliens n’avaient pas forcément l’intention d’attaquer à ce moment-là, mais avaient peur que le complot soit dévoilé. Les deux théories sont possibles. Quoi qu’il en soit, c’est un effort monté par Israël pour contrer et coincer le Hezbollah. Les Israéliens espèrent probablement qu’en prouvant que la communication de l’organisation Hezbollah est compromise, elle hésitera à lancer de nouvelles agressions transfrontalières. Ou bien, il s’agit tout simplement d’une préparation assidue du terrain pour la prochaine opération israélienne à Liban.